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Commentaires sur le baromètre 2008 des prestataires SaaS

Près des 2/3 des offreurs envisagent l’accélération du modèle « en ligne à la demande »

Début 2008, 62% des 85 prestataires interrogés s’accordent pour avancer que le modèle traditionnel de vente de licences logicielles devrait progressivement basculer en France vers le modèle « en ligne à la demande ». La tendance observée lors de la 1ère édition du Baromètre se confirme donc puisqu’ils étaient déjà 58% à mentionner cette évolution vers le modèle ASP / SaaS. Cependant, le basculement s’effectuera aux alentours de 2011 pour la moitié des répondants, un peu plus lentement qu’envisagé l’an dernier.

La majorité des éditeurs en France considèrent en effet aujourd’hui qu’ils ne seront pas précurseurs dans la construction d’un modèle en SaaS. Ils veulent donc suivre les tendances du marché, ce qui freine son ascension. Certes, le fait que les gros éditeurs du marché aient créé une offre SaaS a permis à ceux de moyenne taille de se familiariser avec cette approche mais il n’en reste pas moins que ce seront les clients finaux eux-mêmes qui accéléreront la croissance de ce marché.

Le modèle des applications SaaS ou en mode ASP très demandé dans les PME/TPE

La demande « soutenue » est davantage perceptible dans les TPE et les PME que dans les grosses PME et les grandes entreprises.

Lorsqu’on parle de SaaS, on se dit inévitablement que ce modèle a été conçu pour permettre aux TPE et aux PME de bénéficier des mêmes qualités de disponibilité de leurs applicatifs que les grandes entreprises ayant les moyens de se doter d’une infrastructure et de la faire administrer de manière optimale.
Certes les PME sont très attirées par ce modèle (meilleure qualité de service, baisse des coûts cachés, fin des investissements lourds…), mais les grands comptes ont également depuis longtemps compris qu’elle pouvaient également en tirer de forts avantages, notamment celui de pouvoir utiliser un budget de fonctionnement pour acquérir un applicatif donné.
Par conséquent, même si le SaaS parait comme étant LA solution des PME, les grands comptes utilisent aussi ce modèle mais pour des raisons totalement différentes.
N’oublions pas non plus que ces mêmes grandes comptes ont également globalement beaucoup moins de réticence envers ce modèle, notamment sur les aspects sécurité et confidentialité.

Les éditeurs prennent le leadership sur les « pure players »

« Les éditeurs de logiciels/progiciels ont augmenté leurs investissements et leur volonté de présence sur ce marché. L’effort a payé puisque selon les 85 offreurs interrogés, ils s’emparent aujourd’hui de la pôle position des acteurs dominant ce marché devant les ASPs pure players « .

Il est vrai que les éditeurs sont de plus en plus nombreux à faire appel à des hébergeurs professionnels pour les aider à monter des solutions en mode SaaS. Les « ASP pure players » n’ont plus le monopole puisque d’autres ont bien compris l’intérêt de ce modèle (revenu récurrent et bien supérieur à terme à celui du mode acquisition puisque non-acquisition de licence, valorisation des contrats, fidélisation…)
Toutefois, les éditeurs se trouvent encore confronté à la difficulté de lissage du coût de leur licence. En effet, même si le revenu à terme est supérieur, il est difficile « d’amorcer la pompe » et de se priver d’une entrée de trésorerie à court terme.
De plus, les commissionnements de leur commerciaux se trouvent aussi fortement impactés, même si, bien évidemment récurrents eux aussi.
Enfin, un dernier problème se pose concernant les intégrateurs, qui eux doivent, soit attendre que leurs éditeurs lissent le coût de leurs licences, soit se faire financer ces coûts par un organisme de financement.

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